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Désartificialisation des sols - Comment limiter l’artificialisation des sols ?

Le ZAN, qu’est-ce que c’est “Comment limiter l’artificialisation des sols ?”

Perte de biodiversité, cultures agricoles menacées, risques d’inondation, création d’îlots de chaleur mais aussi réchauffement climatique… Les conséquences de l’artificialisation des sols sont nombreuses. Prenant la mesure du problème, la loi climat et résilience, adoptée en juillet 2021, fixe un objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2050. Parmi les premiers concernés, promoteurs et constructeurs se mettent en ordre de marche pour atteindre cet objectif – dès 2030, en ce qui concerne VINCI Immobilier.

ZAN. Trois lettres pour désigner un objectif, celui de réduire à zéro l’artificialisation nette des sols. Ou, pour faire simple, la transformation des sols à caractère agricole, naturel ou forestier par des actions d’aménagement, pouvant entraîner leur imperméabilisation totale ou partielle*. Il ne s’agit pas de mettre un terme aux projets d’aménagement urbain, même si la loi climat et résilience va rendre leur développement plus difficile. Mais plutôt de les repenser, dans un premier temps, puis de compenser l’artificialisation des sols qu’ils génèrent.

Réduire l’artificialisation brute des sols

Bien sûr, avant de compenser, il s’agit de réduire, voire d’éviter, autant que possible l’artificialisation d’un sol lors de la conception même d'un projet. En abordant les développements immobiliers dans une logique de sobriété.
Concrètement ? C’est exclure les projets les plus consommateurs d’espaces naturels et renoncer à lancer certaines opérations, comme de très grands lotissements de maisons individuelles, parce qu’elles artificialisent trop de surface par rapport à la surface de plancher – ou surface habitable - qu’elles prévoient.
Chez VINCI Immobilier, depuis janvier 2022, les projets qui artificialisent plus de 1 m2 de terrain par mètre carré de surface de plancher créée ne seront plus acceptés.

Mais parce que les besoins en logement augmentent, difficile d’arrêter de construire tout court. La solution : construire autrement.

Pour chaque sol artificialisé, un autre dépollué

Au cœur de l’objectif de zéro artificialisation nette, l’engagement de compenser chaque surface artificialisée par la désartificialisation d’une surface équivalente.
Ce qui revient à compenser les surfaces prises sur des espaces naturels, en végétalisant l'équivalent en ville.


« Dans 8 ans, chaque mètre carré de surface artificialisée sera compensé par la désartificialisation d’une surface équivalente sur d’autres projets en France »
Olivier de la Roussière, président de VINCI Immobilier

C’est là que le recyclage urbain intervient. Ou l’art de donner une seconde vie à un bâtiment ou un terrain, souvent industriel, aujourd’hui désaffecté. Et bonne nouvelle, il y a en France un réel potentiel, tant les bureaux ou logements obsolètes, les casernes, anciens hôpitaux, sites industriels, ou zones commerciales d’entrée de ville sont nombreux.
Une fois ces friches identifiées – soit 50 chez VINCI Immobilier appartenant au portefeuille de terrains ENGIE acquis en 2019 en partenariat avec Brownfields – reste à lancer des programmes de conversion. Déjà, des projets de recyclage urbain, parfois insolites, voient le jour.
C’est le deuxième engagement de la stratégie ZAN 2030 de VINCI Immobilier, qui promet même de consacrer 50 % de son chiffre d’affaires au recyclage urbain.

À Clermont-Ferrand, un ancien site industriel désartificialisé

Un terrain 100 % industrialisé, qui accueillait un parking et des entrepôts dans les années 1960, puis un site de stockage pour un groupe de presse. Au cœur de Clermont-Ferrand, l’opération Fabriks de Mai vise à transformer ces anciens bâtiments en ensemble de 360 logements, répartis dans quatre bâtiments de 7 à 13 étages. Et donc, en favorisant la densité urbaine, à éviter un étalement.
Vertueuse à plus d’un titre, elle prévoit aussi, d’ici 2025, de créer sur cette parcelle 2 700 mètres carrés de surfaces végétalisées en pleine terre.

Une évolution du métier de promoteur

Avez-vous déjà entendu parler de phytomanagement ? Jusqu’à récemment, le terme était encore inconnu des promoteurs immobiliers. Aujourd’hui, cette technique de dépollution des sols s’appuyant sur la nature - comme l’utilisation des racines des plantes ou de micro-organismes décomposant les matières toxiques - fait partie de leurs connaissances et expertises.
Les défis changent, les métiers évoluent. « Les compétences en matière de paysage, de végétalisation, et de préservation de la biodiversité deviennent des savoir-faire indissociables de nos métiers » confirme Olivier de la Roussière

.

Cette évolution passe par de la sensibilisation, et surtout, de la formation. Des nouveaux outils font leur apparition comme la calculatrice ZAN qui facilitera, à chaque étape d’un projet, la mesure de son impact en matière d’artificialisation. Ses utilisateurs seront formés par 27 référents environnement chez VINCI Immobilier.

Sarah Colombié, directrice au développement
Département Aménagement et Grands projets urbains chez VINCI Immobilier,
porte le projet « Revaloriser les friches du passé »

* Source : INSEE

Mise à jour : 13/01/2023