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D’ici 2050, plus de 2,5 milliards de personnes supplémentaires habiteront en ville[1]. Face à cette pression démographique, les métropoles doivent relever un double défi : construire sans étendre indéfiniment l’urbanisation. Car multiplier les zones pavillonnaires et éloigner toujours plus les habitants des centres entraîne une dépendance accrue à la voiture, accentue les inégalités et grignote des espaces naturels.

animation population

Le Grand Paris cherche à répondre à cet enjeu en misant sur une densification raisonnée. Avec l’objectif de bâtir 1,5 million de logements le long des lignes du Grand Paris Express, l’enjeu n’est pas seulement quantitatif : il s’agit aussi de repenser notre manière de vivre en ville. Comment rapprocher habitat, emploi et services pour limiter les trajets contraints ? Comment bâtir des quartiers plus durables face aux défis climatiques ? Comment recréer du lien social dans des villes toujours plus denses ?

Trois principes structurent cette transformation :

  • la ville de proximité, où chacun accède rapidement et facilement aux services essentiels ;
  • un urbanisme durable, qui anticipe les changements climatiques et limite l’empreinte environnementale des nouvelles constructions ;
  • des quartiers pensés pour le lien social, favorisant la mixité et le partage des espaces.

La ville de proximité : un modèle pour optimiser l’espace 

La ville du quart d’heure, approche urbaine théorisée par l’universitaire Carlos Moreno repose sur un principe simple : répartir intelligemment les fonctions urbaines pour que chaque habitant puisse accéder aux services essentiels en moins de 15 minutes à pied ou à vélo.

Habiter, travailler et consommer au même endroit

Le Grand Paris Express offre une opportunité unique de repenser l’organisation urbaine en favorisant la proximité et la mixité des usages. Il ne suffit pas de construire des logements autour des gares : il s’agit de créer des quartiers où l’on puisse vivre, travailler et consommer localement, afin de rompre avec le modèle opposant banlieue-dortoir et centre d’affaires.

Pour garantir cette multifonctionnalité, les nouveaux quartiers intègrent, par exemple :

  • des logements au-dessus des commerces et services, à l’image de ce qui se pratique dans les centres-villes historiques ;
  • des bureaux insérés dans les zones résidentielles, pour limiter les déplacements quotidiens ;
  • des infrastructures publiques accessibles à pied : écoles, crèches, médiathèques, équipements sportifs et culturels.
animation nouveau quartier

Moins de voitures, plus de mobilités douces

Cette ville repose sur une logique de proximité qui réduit naturellement la dépendance à la voiture. En rapprochant logement, travail, commerces et loisirs, elle facilite les déplacements courts et encourage la marche et le vélo pour les trajets du quotidien.

Redonner de l’espace aux piétons et cyclistes

Les nouveaux quartiers du Grand Paris intègrent des aménagements spécifiques pour favoriser les mobilités douces :

  • des pistes cyclables sécurisées, connectées aux transports en commun ;
  • des zones piétonnes étendues, notamment autour des gares et des commerces ;
  • une réduction de la place de la voiture en centre-ville, avec des parkings mutualisés en périphérie.

Des alternatives efficaces à la voiture individuelle

Limiter l’usage de la voiture ne signifie pas restreindre la mobilité, mais développer des solutions adaptées aux besoins urbains. Pour garantir des déplacements fluides et durables, les nouveaux quartiers du Grand Paris misent sur :

  • une offre renforcée de transports en commun, pour éviter la congestion automobile ;
  • des solutions de mobilités partagées, comme l’autopartage et les vélos en libre-service ;
  • des parkings mutualisés pour optimiser l’espace tout en maintenant l’accessibilité.

Le projet « New Deal pour les voies rapides du Grand Paris », porté par un groupement d'experts, dont Leonard, la plateforme d'innovation et de prospective de VINCI, ambitionne de réduire de 50 % le trafic routier d’ici 2050 tout en augmentant la capacité de transport de voyageurs.

Pour y parvenir, plusieurs transformations majeures sont envisagées, comme :

  • le déploiement de 200 nouvelles lignes de cars express ;
  • la création de voies réservées sur les principales autoroutes urbaines pour les cars express, véhicules partagés et transports collectifs ;
  • le développement de hubs « New Deal » facilitant les correspondances entre différents modes de transport, en lien avec la mise en service progressive du Grand Paris Express ;
  • la mise en place d’un Pass Mobilité universel qui permettrait d’accéder à toutes les solutions de transport.

Ces initiatives s'inscrivent dans une vision à long terme de la mobilité dans le Grand Paris, visant à réduire la dépendance à la voiture individuelle et à optimiser l'utilisation de l'espace urbain

Construire une ville durable et résiliente face aux défis climatiques

Alors que la capitale française se prépare à connaître des températures toujours plus élevées, la ville doit s’adapter dès à présent aux futures réalités environnementales. Objectif : rendre la ville plus résiliente aux vagues de chaleur et aux intempéries, mieux gérer les ressources naturelles, et limiter son empreinte carbone.

Dans le cadre du Grand Paris, où des milliers de nouveaux logements et infrastructures sont en cours de construction, l’enjeu est double :

  • réduire l’impact environnemental des nouveaux quartiers ;
  • concevoir une ville capable de s’adapter aux évolutions climatiques.

Réduire l’impact environnemental de la construction

Pour absorber les flux, adapter la métropole et limiter son empreinte carbone, de nouvelles méthodes sont mises en place afin de réduire l’impact des chantiers sur les ressources de la planète :

  • utilisation de matériaux, comme le béton bas carbone, pour diminuer l’empreinte écologique des constructions ;
  • recyclage des matériaux de chantier, en récupérant les gravats et en intégrant des matières recyclées dans les matériaux des nouvelles infrastructures et bâtiments ;
  • optimisation des chantiers, avec une gestion plus efficiente des ressources.

Vers une ville sobre en énergie et en ressources

L’empreinte énergétique des nouveaux quartiers est un enjeu central : ils doivent limiter leur consommation et réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Le Grand Paris s’appuie ainsi sur des technologies plus performantes et plus durables pour alimenter ses infrastructures.

  • Développement de bâtiments à haute performance énergétique, équipés de capteurs intelligents pour ajuster la consommation.
  • Réseaux de chaleur alimentés par des énergies renouvelables, notamment la géothermie et la récupération de chaleur fatale.
  • Récupération des eaux de pluie et réutilisation des eaux grises, pour limiter le gaspillage et optimiser les ressources.

Faire de la nature un élément central de la ville

L’un des principaux défis des villes denses est l’omniprésence du béton, qui favorise l’accumulation de chaleur en été et limite l’infiltration des eaux de pluie, aggravant ainsi les risques d’inondation. Pour limiter ces effets, plusieurs leviers essentiels :

  • végétalisation des espaces publics et des toitures, pour capter la chaleur et améliorer la qualité de l’air ;
  • utilisation de matériaux perméables (pavés drainants, sols poreux), pour éviter le ruissellement excessif ;
  • création de corridors écologiques et de trames vertes, reliant les nouveaux quartiers aux parcs et forêts urbaines.

Construire des infrastructures résilientes aux défis climatiques

Alors que le changement climatique intensifie les vagues de chaleur et les événements climatiques extrêmes, les infrastructures doivent être pensées pour y résister. Pour le Grand Paris, cela implique d’anticiper les risques, d’intégrer des matériaux et des conceptions adaptées et de permettre aux bâtiments d’évoluer avec les usages et les besoins futurs.

  • Adaptation aux vagues de chaleur, avec des bâtiments mieux isolés, des systèmes de ventilation naturelle et des matériaux limitant l’accumulation de chaleur.
  • Planification urbaine prenant en compte les risques d’inondation, en développant des systèmes de drainage efficaces et en évitant les constructions dans les zones à risque.
  • Conception de bâtiments évolutifs, capables de s’adapter à l’évolution des usages, notamment en intégrant des structures modulaires et réversibles.

Universeine : un écoquartier modèle

VINCI Immobilier transforme 6,4 hectares de friche industrielle en un écoquartier innovant et durable à Saint-Denis. Ce projet ambitieux, baptisé Universeine, incarne la vision du Grand Paris pour un développement urbain responsable :

  • reconversion intelligente : le site a accueilli le Village des athlètes pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Il est en train d’être reconverti en un quartier mixte comprenant 79 000 m² de logements, 63 000 m² de bureaux et 4 000 m² de commerces et services ;
  • excellence environnementale : les bâtiments visent un bilan carbone inférieur de 40 % à celui de bâtiments conventionnels grâce à l’utilisation de matériaux bas carbones et une exposition des bâtiments pensée pour optimiser leur performance énergétique ;
  • biodiversité urbaine : le projet intègre un corridor de biodiversité reliant la Seine au cœur du quartier, créant des îlots de fraîcheur et favorisant la résilience face au changement climatique ;
  • mobilités douces : plus de 50 % de l'espace libre est dédié aux modes doux, avec des pistes cyclables, des stationnements vélos, et des zones piétonnes prédominantes. L'allée centrale est réservée aux bus et aux déplacements doux, et une future passerelle piéton-bus reliera l'écoquartier à l'Île Saint-Denis.

 

 

Favoriser la mixité sociale et le lien humain dans la ville de demain

Pour être véritablement durable, la ville de demain elle doit faciliter la mixité sociale. En intégrant des logements accessibles, des espaces publics de qualité et une coconstruction avec les habitants.

Garantir une diversité de logements pour une ville accessible à tous

Un risque majeur des nouveaux quartiers est la spéculation immobilière, qui pourrait exclure une partie de la population en faisant grimper les prix des logements.

Les nouveaux quartiers ne doivent pas être des îlots réservés aux classes aisées ou, à l’inverse, des pôles de logements sociaux exclusivement dédiés à un public précaire. Les nouveaux centres urbains liés au Grand Paris favorisent ainsi la mixité sociale en proposant une diversité de logements adaptés à tous les profils :

  • logements sociaux et intermédiaires, pour permettre aux classes populaires et moyennes d’accéder aux nouveaux quartiers ;
  • logements en accession à la propriété encadrée, afin d’éviter la spéculation et les hausses excessives des prix ;
  • logements étudiants et intergénérationnels, pour encourager la diversité des âges et des usages.

Des espaces publics pensés pour renforcer le lien social

Au-delà du logement, la mixité sociale se joue aussi dans les espaces du quotidien : places publiques, commerces, équipements culturels et sportifs. L’idée est de concevoir des quartiers vivants et attractifs, qui favorisent la rencontre entre les habitants, par exemple en :

  • développant les commerces de proximité, pour éviter des quartiers résidentiels sans animation ;
  • créant des équipements partagés : médiathèques, salles polyvalentes ou espaces sportifs accessibles à tous ;
  • multipliant des espaces publics végétalisés, qui deviennent des lieux de détente et d’échanges entre habitants.
image scènes urbaines

Rêve de Scènes Urbaines : un laboratoire d’innovation urbaine

 

Lancé par VINCI en 2015, Rêve de Scènes Urbaines est un espace d’expérimentation urbaine unique en son genre, implanté sur le territoire de Plaine Commune, au cœur du Grand Paris. Son ambition ? Réinventer la ville sur elle-même en conciliant enjeux environnementaux, innovation et inclusion sociale.

Contrairement aux projets urbains classiques, souvent cloisonnés, cette initiative repose sur un dialogue continu entre acteurs publics et privés. L’association fédère aujourd’hui 80 partenaires – entreprises, start-up, collectivités et experts – pour imaginer des solutions concrètes aux défis urbains, tels que :

  • la stimulation de l'emploi local ;
  • la création d'espaces mixtes et vivables ;
  • la performance énergétique et objectif bas carbone ;
  • la maîtrise des coûts de construction et de maintenance.

En misant sur l’intelligence collective et l’expérimentation, Rêve de Scènes Urbaines démontre que la ville de demain ne peut se concevoir sans une approche ouverte et collaborative. En intégrant les habitants et les acteurs locaux au cœur des projets, elle dessine une métropole mieux adaptée pour répondre aux défis climatiques et sociaux du futur.

 

Le Grand Paris Express est bien plus qu’un projet d’infrastructure : c’est un levier de transformation urbaine, qui façonne la ville de demain. En favorisant une densification intelligente, en réduisant l’impact environnemental et en repensant la mixité sociale, ce projet pose les bases d’une métropole plus résiliente et inclusive.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit VINCI, avec la volonté de contribuer à la création de villes plus durables, intelligentes et agréables à vivre, en s’appuyant sur l’innovation et la collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème urbain.

Source

[1] 2,5 milliards de personnes de plus habiteront dans les villes d'ici 2050 (Département des affaires économiques et sociales de l'ONU)

 

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