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Le tunnel du Femern, projet sans précédent entre l’Allemagne et le Danemark

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Copyright : Femern A/S

3 Mars 2021 - Projets en cours - Danemark

Plongée à 40 m sous la surface de la mer Baltique, où reposera le Femern, tunnel routier et ferroviaire immergé de 18 km. Soit le plus long au monde dans cette catégorie.

Au sein du groupement FLC (Femern Link Contractors), réunissant Per Aarsleff Holding A/S (mandataire du lot lié aux rampes d’accès au tunnel), Soletanche Bachy International (VINCI Construction), CFE, Dredging International NV, Wayss & Freytag Ingenieurbau AG, Max Bögl Stiftung & Co KG, BAM Infra et BAM International, VINCI Construction Grands Projets (mandataire des lots concernant le tunnel et l’usine de construction de ses éléments préfabriqués) mène les travaux commencés en janvier 2021. Au moment du pic d’activité, pas moins de 2 000 compagnons devraient être mobilisés.

Rapprocher les côtes allemandes et danoises

À la livraison du projet en 2029, il suffira de dix minutes en voiture ou de sept minutes en train pour relier Puttgarden, à la pointe de la presqu’île allemande qui donne son nom au tunnel, au port danois de Rødby. Fini donc le détour de 160 km par les terres, ou, pour les plus pressés, le trajet d’une heure en ferry.

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Le tracé du tunnel reliant Puttgarden à Rødby

Alors qu’un certain nombre de personnes empruntent aujourd’hui l’avion pour voyager entre Copenhague et Hambourg, le train deviendra, avec ce tunnel, une alternative intéressante. Sur le plan environnemental, bien sûr, mais aussi parce que le même trajet via ce mode de transport se fera en 2 h 30 au lieu de 4 h 30.

En s’inscrivant dans l’axe de circulation qui relie la Méditerranée à la Scandinavie, mais aussi en créant une liaison routière et ferroviaire plus rapide pour le fret entre cette dernière et l’Europe centrale, il fait d’une pierre deux coups. Le tunnel proposera en effet un mode de transport plus respectueux de l’environnement (le train) et dynamisera les échanges, notamment de marchandises, entre ces régions.

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Les véhicules circuleront dans quatre gaines distinctes auxquelles s’ajoutera une galerie technique, au sein d’un tunnel large d’environ 40 m. Copyright: Femern A/S

Un défi technique et technologique à 40 m de profondeur

Sa particularité : contrairement au tunnel sous la Manche par exemple, dont la construction a aussi mobilisé les équipes du Groupe il y a plus de trente ans, celui-ci ne sera pas foré mais reposera sur le fond marin.

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Un des 89 caissons en béton préfabriqué posé au fond de la tranchée Copyright: Femern A/S

De fait, ses différentes sections seront constituées de caissons en béton préfabriqué. Loin d’être une première pour VINCI, cette technique de préfabrication avait déjà été employée entre 1995 et 2000 pour la réalisation du tunnel immergé de l’Øresund reliant le Danemark à la péninsule scandinave.

Mais, cette fois, l’ampleur du projet est inédite : les 89 caissons de 200 m de long seront remorqués, immergés dans une tranchée, pour enfin être assemblés à 40 m sous la mer.
Il s’agit d’une suite de manœuvres délicates, pour laquelle les équipes ont mis au point des solutions à la hauteur de ces dimensions record, dont une innovation majeure.

Les caissons seront acheminés par un catamaran, spécialement conçu pour supporter leur charge pleine (près de 73 000 t  !), mais aussi leurs dimensions variables. Un véritable défi sur le plan mécanique.
Avant d’être immergés, ils devront ensuite reposer sur un lit de graviers qui leur servira de fondation. À cette profondeur, l’intervention de plongeurs est exclue. Un chariot autoporteur robotisé, piloté à distance, assurera donc cette mission.

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Suivez le chantier sur la chaîne YouTube de Femern A/S, la société publique en charge du projet.