DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023

Informations générales et éléments financiers

1.4.1 Droits humains

Les entreprises de VINCI sont ancrées dans des territoires aux normes du travail très diverses. Elles doivent également répondre à des normes internationales en matière de droits humains : le Global Compact, dont VINCI est signataire depuis 2003, les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, et les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Les entreprises du Groupe veillent au respect des droits humains dans leurs opérations et attachent une grande importance aux conditions de travail de leurs collaborateurs et de leurs sous-traitants ainsi qu’au respect des communautés locales. Elles restent exposées à des alertes ou des controverses de la part d’organisations non gouvernementales, notamment des associations de défense des droits humains, de communautés locales et populations riveraines, d’organisations ou d’institutions internationales, ou encore de bailleurs de fonds institutionnels. Celles-ci sont de nature à affecter l’image du Groupe.

Identification du risque Procédures de gestion du risque
Identification du risque
  • Risques inhérents à la nature des métiers de la construction : part importante de la main-d’œuvre, caractère cyclique et multiplicité des acteurs de la chaîne de valeur (sous-traitants, personnel intérimaire).
  • Manque de formation du personnel et/ou de référentiels clairs, non-respect des règles du Groupe.
  • Expropriations des populations locales par les parties prenantes publiques.

Conséquences possibles :

  • Dégradation des relations avec les parties prenantes.
  • Procédures judiciaires et conflits potentiels avec les instances de représentation du personnel, les organisations non gouvernementales et les associations de protection des droits.
  • Impact sur la crédibilité de VINCI auprès des investisseurs et des organisations internationales.
  • Atteinte à la réputation du Groupe, pouvant impacter l’appréciation des agences spécialisées.
Procédures de gestion du risque
  • Élaboration et diffusion du Guide VINCI des droits humains (https ://www.vinci.com/publi/manifeste/vinci-guide_on_human_rights-fr.pdf), identifiant les risques du Groupe et les lignes directrices associées en faveur des droits humains.
  • Identification des potentielles sources de controverse sur les projets et des risques encourus dans les territoires.
  • Mise en place de méthodes de concertation, d’outils juridiques et de management adaptés (clauses pour les sous-traitants, élections de délégués du personnel, dialogue avec les communautés locales, etc.).
  • Conduite d’évaluation des droits humains auprès des filiales.
  • Mise en place de formations et d’actions de sensibilisation auprès des managers et des collaborateurs.
  • Participation à des initiatives sectorielles et collaboratives en matière de droits humains.
  • Audits de filiales et projets sur le respect des lignes directrices du Groupe et le Guide VINCI des droits humains.
  • Accompagnement de filiales dans l’audit et le choix des entreprises du personnel intérimaire.
  • Actions judiciaires contre les attaques réputationnelles abusives.
1.4.2 Santé-sécurité et sûreté des salariés et sous-traitants

Santé-sécurité

Les projets et les opérations souvent complexes réalisés par le Groupe sont soumis à des contraintes pouvant avoir un impact sur les conditions d’hygiène, de sécurité, de santé et de qualité de vie au travail des salariés des entreprises de VINCI et des entreprises sous-traitantes. Les référents santé-sécurité des pôles du Groupe ont identifié plusieurs risques majeurs. En cas d’accident ou de presque-accident, l’activité de l’entreprise concernée peut être fortement affectée, et la reprise de cette activité est conditionnée à la mise en œuvre de mesures correctives appropriées.

Sûreté

Compte tenu du grand nombre de pays où le Groupe est présent, certaines activités peuvent être affectées par diverses formes d’instabilité sociale ou politique (actes de terrorisme, conflits armés, embargos, saisies de comptes bancaires ou de matériels, etc.) ainsi que par des actes de malveillance, délictueux (vandalisme, vols sur chantier) ou criminels (agressions, enlèvements). L’évaluation de la situation géopolitique internationale fait l’objet d’un processus permanent de veille qui permet d’adapter les mesures de sûreté en fonction de l’évolution des risques. Ce processus d’évaluation est complété par des procédures de gestion de crise.

Identification du risque Procédures de gestion du risque
Identification du risque

Santé-sécurité

Devant la complexité et les contraintes grandissantes sur les chantiers, les risques majeurs identifiés sont liés :

  • aux masses en mouvement (engins, véhicules, équipements) ;
  • aux chutes d’objets ou de charges ;
  • au travail en hauteur ;
  • aux appareils sous tension ;
  • aux outils mécaniques portatifs ;
  • à la circulation routière ;
  • aux crises sanitaires (épidémies ou pandémies) ;
  • à la consommation d’alcool et de substances illicites.

Conséquences possibles :

  • Conditions de santé et de sécurité dégradées pour les salariés et sous-traitants.
  • Allongement des délais de réalisation (interruptions de chantier) et pertes d’exploitation.
  • Atteinte à la réputation du Groupe.
Procédures de gestion du risque
  • Analyse préalable des risques encourus le plus en amont possible et lors du démarrage des opérations.
  • Fourniture d’équipements de protection individuelle adaptés.
  • Mise en place de procédures de prévention, de protection et de modes opératoires issus de l’évaluation des risques (balisages, garde-corps, escaliers, etc.).
  • Réalisation d’audits dédiés et de certifications (OHSAS, ISO 45001).
  • Organisation de formations et d’évènements de sensibilisation.
  • Utilisation d’outils de remontée d’informations, notamment numériques.
  • Mise en place de partenariats avec des organismes extérieurs tels que l’Institut pour une culture de sécurité industrielle (Icsi).
  • Inscription de clauses dédiées dans les contrats avec les sous-traitants.
  • Mise en place de dispositifs de télétravail pour les collaborateurs dont la présence sur site n’est pas requise.
  • Respect des mesures sanitaires mises en place par les autorités locales (en France, le guide de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics – OPPBTP, notamment).
  • Sensibilisation continue des équipes sur les dangers associés à la consommation d’alcool et de substances illicites, et contrôles sur les chantiers.
Identification du risque

Sûreté

Le contexte géopolitique local est lié aux enjeux économiques, sociaux et politiques des territoires. Il influe sur les conditions de sûreté des salariés et sous-traitants.

Conséquences possibles :

  • Conditions dégradées de sûreté pour les salariés.
  • Atteinte à la continuité d’activité avec de potentielles conséquences contractuelles.
  • Risque d’attaque terroriste (destruction, enlèvement de collaborateurs, etc.).
Procédures de gestion du risque
  •  Veille géopolitique et sécuritaire permanente et diffusion d’informations sur l’évolution des risques aux directions des entreprises et des projets.
  • Prise en compte au cours du chiffrage des mesures spécifiques de sûreté nécessaires à la protection des personnes et au bon déroulement du projet.
  • Analyse approfondie lors des réunions du comité des Risques VINCI pour la prise d’affaires dans les pays à risques.
  • Mise en place de dispositifs de protection des personnes et des biens adaptés à la situation dans les zones à risques (chauffeurs pour le personnel, protection physique des emprises, gardiennage, etc.).
  • Programmes de sensibilisation des collaborateurs voyageurs et expatriés, et suivi des déplacements professionnels à l’étranger via une plateforme dédiée.
  • Audits et plans particuliers de protection.
  • Échanges avec les clients sur les conditions d’arrêt partiel ou total d’activité en cas de dégradation du contexte sécuritaire.
  • Application des mesures de gestion de crise.