Les principaux risques auxquels sont exposées les différentes activités du groupe VINCI et leur évolution sont détaillés dans la présente section et synthétisés dans le tableau ci-contre.
Le niveau de criticité de chacun de ces risques (élevé, intermédiaire, modéré) a été déterminé en fonction de leur probabilité d’occurrence, de l’ampleur anticipée de leur impact sur le Groupe, après prise en compte des procédures de gestion des risques.
L’année 2023 aura été marquée par des tensions et des incertitudes dans de nombreux domaines :
Par ailleurs, il faut noter que l’inflation a marqué un certain recul cette année, les chaînes d’approvisionnement et les marchés de l’énergie s’étant normalisés par rapport à 2022.
En dépit de cet environnement mondial troublé, la performance d’ensemble du groupe VINCI en 2023 a été remarquable. Ses résultats record illustrent une nouvelle fois la résilience du modèle économique du Groupe, conjuguant des métiers, des expertises et des cycles complémentaires, une présence géographique diversifiée, sa sélectivité pour la prise d’affaires nouvelles et la prudence de sa gestion opérationnelle et financière dans la durée. VINCI reste notamment attentif au maintien d’une bonne liquidité afin de continuer à faire face à l’imprévu et poursuivre son développement.
Si son profil de risque reste à date globalement inchangé, le Groupe identifie toutefois trois types de risques en augmentation sur un an :
Risques opérationnels
Risques juridiques (conformité législative et réglementaire)
La loi de finances pour 2024 a instauré une taxe de 4,6% sur le chiffre d’affaires des sociétés exploitantes d’infrastructures de transport longue distance. Son impact sur le groupe VINCI, sur la base des chiffres d’affaires 2023 des entités concernées (ASF, Cofiroute, Escota et aéroports de Lyon), serait une charge supplémentaire estimée à 272 millions d’euros (dont 268 millions d’euros pour les filiales concessionnaires d’autoroutes). Les filiales concernées de VINCI utiliseront toutes les voies de recours pour contester l’article 100 de cette loi contraire à la lettre et à l’esprit des contrats de concession signés avec l’État concédant, lesquels comprennent des dispositions de neutralité fiscale.
Au Mexique, le régulateur a introduit unilatéralement quelques modifications aux contrats de régulation économique des aéroports du pays. Celles-ci devraient néanmoins être partiellement compensées, notamment à travers l’octroi de hausses tarifaires additionnelles dans le futur et l’étalement de certains programmes d’investissement. L’impact net sur le portefeuille d’aéroports mexicains (OMA) de VINCI devrait donc être limité.
Risques sociaux et sociétaux
Les différentes crises géopolitiques décrites ci-dessus dans un monde instable et partagé entre plusieurs blocs font peser un risque accru pour la sûreté des collaborateurs, des partenaires, des sous-traitants et autres parties prenantes du Groupe, en particulier dans les zones géographiquement proches de ces conflits.
Par ailleurs, la crise que traverse actuellement le secteur de la promotion immobilière en France pourrait aboutir à une crise du logement profonde si les pouvoirs publics ne prennent pas rapidement la mesure de la situation. Une telle situation aggraverait les tensions sociales déjà visibles dans le pays. Dans ce contexte, le Groupe a l’ambition de poursuivre son engagement social et sociétal au plus près des territoires.