Document d’enregistrement universel 2021

Informations générales et éléments financiers

Le trafic des réseaux de VINCI Autoroutes a été impacté par les mesures de restriction de la circulation en place au cours du 1er semestre 2021 en France, dont le couvre-feu jusqu’au 20 juin 2021, le confinement du 3 avril au 3 mai 2021 avec interdiction des déplacements au-delà de 10 km du domicile, la fermeture de nombreux lieux accueillant du public et la limitation des déplacements entre pays. La levée des mesures restrictives aux déplacements en juin a ensuite permis un rebond fort et rapide du trafic autoroutier. Au cours du 2e semestre 2021, il a atteint un niveau supérieur à celui de 2019.

Cyberrisques et fraudes

Comme en 2020, le recours important au télétravail en 2021 s’est traduit par une augmentation des cyberrisques en raison du nombre croissant de connexions à distance, qui représentent une source de vulnérabilité face à des actes malveillants. Le renforcement et l’amélioration continue des dispositifs de sécurité informatique du Groupe ont permis de protéger les systèmes d’information.

Risques sociaux et sociétaux

Dans cet environnement sanitaire, le Groupe s’est employé à renforcer sa vigilance face aux risques de santé-sécurité pour ses salariés, partenaires, sous-traitants, clients et autres parties prenantes.

Risques financiers et économiques

Les effets de la crise sanitaire ont eu des répercussions sur la situation financière de certaines filiales du Groupe, susceptibles d’impacter leurs notations de crédit.

Ce type d’évènement exceptionnel peut conduire à un risque ponctuel de non-respect des ratios financiers (covenants) associés à certains contrats de financements, comme ce fut le cas pour l’aéroport Londres Gatwick qui a toutefois obtenu un waiver de ses covenants financiers en septembre 2021.

Par ailleurs, dans ce contexte incertain, une attention particulière est portée aux tests de juste valeur des actifs, réalisés pour s’assurer que leur valeur recouvrable reste supérieure à la valeur comptable présentée à l’actif du bilan.

2. Facteurs de risques

Les risques susceptibles d’affecter la performance de VINCI sont identifiés, évalués et traités aux différents niveaux de l’organisation (holding, pôles, filiales), dans le cadre des règles de fonctionnement décentralisé en vigueur dans le Groupe.

Les entreprises du Groupe peuvent être soumises à des risques liés aux conditions environnementales et sociétales dans les territoires où elles interviennent. VINCI étant un acteur majeur de l’économie, tout risque avéré peut affecter l’image du Groupe dans son ensemble.

2.1 Risques opérationnels

Selon leur activité, les entreprises du Groupe sont exposées à des risques opérationnels spécifiques, dont la prévention, la gestion et le contrôle sont de nature différente. Un des éléments clés du dispositif de gestion des risques de VINCI est l’existence de comités des Risques à chaque niveau de l’organisation, et notamment au niveau du holding du Groupe. Ce comité examine en amont les propositions d’engagement dans de nouveaux projets dans le cadre de consultations d’investissement préparées par les pôles, excédant certains seuils, lesquels sont fixés dans les directives générales données aux différents responsables des métiers du Groupe. La procédure de fonctionnement et les acteurs de ce comité sont décrits au paragraphe 3.4.3, page 169.

2.1.1 Risques métiers
 ÉNERGIE ET CONSTRUCTION

Dans les métiers de l’énergie et de la construction, l’activité est réalisée pour le compte de nombreux clients, publics ou privés, dans une centaine de pays, à travers l’exécution de contrats de durée déterminée, pouvant aller de quelques semaines à plusieurs années.

La mise en œuvre de ces contrats passe par une phase préalable d’études, suivie d’une phase de réalisation qui s’achève par la réception de l’ouvrage.

Identification du risque Procédures de gestion du risque

En phase amont (avant la signature du contrat)

  • – Mauvaise évaluation du projet, du client, du pays.
  • – Erreurs de conception, de chiffrage.
  • – Erreurs dans l’appréciation des clauses du contrat.
  • – Surestimation des ressources internes disponibles.
  • – Mauvaise évaluation de la sous-traitance.

Conséquences possibles :

  • – Difficultés organisationnelles, techniques, contractuelles, administratives et réglementaires dans la réalisation de l’objet du contrat, pouvant impacter les délais, les coûts, la trésorerie, la qualité et la réputation du Groupe.

En phase amont (avant la signature du contrat)

  • – Mauvaise évaluation du projet, du client, du pays.
  • – Erreurs de conception, de chiffrage.
  • – Erreurs dans l’appréciation des clauses du contrat.
  • – Surestimation des ressources internes disponibles.
  • – Mauvaise évaluation de la sous-traitance.

Conséquences possibles :

  • – Difficultés organisationnelles, techniques, contractuelles, administratives et réglementaires dans la réalisation de l’objet du contrat, pouvant impacter les délais, les coûts, la trésorerie, la qualité et la réputation du Groupe.

Procédures de gestion du risque

  • – Analyse préalable conduite dans le cadre de réunions de sélection d’affaires.
  • – Passage en comité des Risques en amont des remises d’offres (voir paragraphe 3.4.3, page 169) avec l’établissement de grilles de risques.
  • – Négociation avec le client pour un partage équilibré des risques.
  • – Évaluation du bon dimensionnement des équipes responsables.
  • – Prise en compte des retours d’expérience dans la phase d’études.

En phase aval (après la signature du contrat)

  • – Temps de préparation du projet insuffisant.
  • – Erreur dans le choix des équipements et des méthodes.
  • – Ressources en personnel et en fournitures insuffisantes ou inadaptées.
  • – Relations difficiles avec le client.
  • – Rencontre d’imprévus.
  • – Pollution ou accidents environnementaux.
  • – Changements imposés par le client en cours de chantier.
  • – Mauvaise gestion contractuelle.
  • – Variations des coûts des matériaux et fournitures.
  • – Rupture de la chaîne d’approvisionnement et pénurie de matières premières et de main-d’œuvre.
  • – Défaillance des partenaires (cotraitants, fournisseurs, sous-traitants) ou des clients.
  • – Contestation de la facturation et du décompte final par le client.

Conséquences possibles :

  • – Difficultés organisationnelles, techniques, contractuelles, administratives et réglementaires dans la réalisation de l’objet du contrat, pouvant impacter les délais, les coûts, la trésorerie et la qualité.
  • – Dommage aux tiers.
  • – Atteinte à la réputation du Groupe.

En phase aval (après la signature du contrat)

  • – Temps de préparation du projet insuffisant.
  • – Erreur dans le choix des équipements et des méthodes.
  • – Ressources en personnel et en fournitures insuffisantes ou inadaptées.
  • – Relations difficiles avec le client.
  • – Rencontre d’imprévus.
  • – Pollution ou accidents environnementaux.
  • – Changements imposés par le client en cours de chantier.
  • – Mauvaise gestion contractuelle.
  • – Variations des coûts des matériaux et fournitures.
  • – Rupture de la chaîne d’approvisionnement et pénurie de matières premières et de main-d’œuvre.
  • – Défaillance des partenaires (cotraitants, fournisseurs, sous-traitants) ou des clients.
  • – Contestation de la facturation et du décompte final par le client.

Conséquences possibles :

  • – Difficultés organisationnelles, techniques, contractuelles, administratives et réglementaires dans la réalisation de l’objet du contrat, pouvant impacter les délais, les coûts, la trésorerie et la qualité.
  • – Dommage aux tiers.
  • – Atteinte à la réputation du Groupe.

Procédures de gestion du risque

  • – Organisation de la préparation des chantiers.
  • – Mise en place de systèmes de gestion spécifiques et adaptés au métier (Codex chez VINCI Energies, Kheops et Orchestra chez VINCI Construction).
  • – Application de formules contractuelles de révision de prix ou prise en compte en amont de l’impact des variations des coûts non couverts par les formules.
  • – Transfert du risque aux sous-traitants et fournisseurs.
  • – Campagnes de sensibilisation aux risques environnementaux, contrôle et suivi des indicateurs de performance en matière d’environnement.
  • – Choix préalable de solutions ou d’équipements robustes face aux aléas.
  • – Dialogue avec le client, mise en place de comités de règlement amiable et éventuellement actions en justice (contentieux).
  • – Mise en place de garanties de paiement, clauses contractuelles.
  • – Mise en place de polices d’assurance (voir paragraphe 3.5, pages 170 à 171).